Entre le 13 et le 19 JUILLET. DIMANCHE DES SAINTS PÈRES des six premiers conciles œcuméniques

VÊPRES

Premier Cathisme : Bienheureux l'homme.

Lucernaire

On chante 10 stichères : 6 de l'Octoèque dominical, selon le ton occurrent, puis les 4 stichères suivants :

t. 6

Verbe inexplicable et incirconscrit * qui t'es fait chair pour nous, * Ami des hommes, la sainte assemblée * des sages Pères a proclamé * la perfection de ta divinité et de ton humanité, * l'unité de ta personne en deux natures, énergies et volontés ; * c'est pourquoi te reconnaissant comme Dieu * avec le Père et l'Esprit, * Seigneur unique, nous t'adorons avec foi * et les Pères saints, nous les disons bienheureux.

Ensemble, les Pères théophores ont défini incréée * l'énergie divine et la divine volonté * de celui qui s'est appauvri en assumant l'humanité, * mais ils ont assigné à la chair * ce que son énergie et sa volonté * ont reçu de créé, * tout en évitant sagement * de confondre les natures et de diviser la personne du Christ ; * honorant les premiers par des festivités annuelles, * ensemble nous glorifions celui qui les a glorifiés.

La Triade incréée, * les Pères théophores l'ont proclamée * d'un cœur unanime seul Seigneur et seul Dieu, * de l'unique nature montrant, selon les personnes, l’unité respective, * de même pour l'énergie et la volonté qu'ils possèdent en commun, * leur reconnaissant aussi l'absence de commencement et de fin ; * c'est pourquoi nous chantons les Pères saints * qui des Apôtres se sont montrés * les imitateurs en prêchant * au monde entier l'Évangile divin.

Ensemble vous avez abattu * les doctrines de Serge et de Pyrrhus, * d'Honorius, Eutychès, Dioscore et Nestorius, * sauvant de leurs précipices le fidèle troupeau * en proclamant les deux natures et l'unique personne du Christ * comme le démontrent les seules énergies ; * et nous, fidèles, nous prosternant devant celui * qui est homme et Dieu à la perfection * et devant le Père et l'Esprit, * nous vous glorifions, illustres Pères, en ce jour.

Gloire...

Célébrons en ce jour les Pères théophores, * ces clairons mystiques de l'Esprit * qui ont fait retentir au milieu de l'Église la divine harmonie, * proclamant l'unique essence de la divine Trinité ; * contre Arius ils soutinrent la vraie foi * et sans cesse ils intercèdent auprès de

Dieu * pour qu'il prenne nos âmes en pitié.

Maintenant... Dogmatique du ton occurrent.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour, et les Lectures.

Lecture de la Genèse (14, 14-20)

Abram, ayant appris la capture de Lot son parent, leva les gens de sa maison, au nombre de trois cent dix-huit, et poursuivit les rois jusqu'à Dan. Il les assaillit de nuit, lui et ses serviteurs, il les battit et les poursuivit jusqu'à Hobal, au nord de Damas. Il reprit tous les biens pillés et ramena Lot, son parent, avec ses biens, ainsi que les femmes et les gens. Quand Abram revint après avoir battu Kodor-Lagomor et les rois, ses alliés, le roi de Sodome sortit à sa rencontre dans la vallée de Savé, qui est la vallée du Roi. Melchisédech, roi de Salem, offrit du pain et du vin ; il était prêtre du Dieu très-haut. Il bénit Abram en disant : Béni soit Abram par le Dieu très-haut qui a créé le ciel et la terre ! Et béni soit le Dieu très-haut qui a livré tes ennemis entre tes mains !

Lecture du Deutéronome (1, 8-11, 15-17)

Moïse dit aux enfants d'Israël : Voici le pays que je vous ai livré ; allez prendre possession de la terre que j'ai promise à vos Pères, Abraham, Isaac et Jacob, et à leur postérité après eux. En ce temps-là je vous ai dit : Je ne puis porter seul la charge de vous tous. Le Seigneur votre Dieu vous a multipliés, et vous voici nombreux comme les étoiles du ciel. Le Seigneur, le Dieu de vos Pères, accroisse votre nombre encore mille fois et vous bénisse, comme il vous l'a promis ! Et j'ai choisi parmi vous des hommes sages, avisés, éprouvés, que j'ai mis à votre tête en qualité de chefs de milliers, de centaines et de dizaines, et de scribes pour vos tribus. En ce temps-là je prescrivis à vos juges : vous entendrez vos frères, et vous rendrez justice entre un homme et son frère ou l'étranger en résidence près de lui. Vous jugerez sans faire acception de personne, vous écouterez le petit comme le grand, vous ne craindrez aucun homme, car le jugement relève de Dieu.

Lecture du Deutéronome (10, 14-21)

Moïse dit aux enfants d'Israël : C'est au Seigneur ton Dieu qu'appartiennent les cieux et les cieux des cieux, la terre et tout ce qui s'y trouve. Entre tous le Seigneur a choisi vos Pères, par amour pour eux, et après eux c'est leur postérité, c'est vous, qu'il a élus parmi toutes les nations jusqu'à ce jour. Circoncisez votre cœur et cessez de raidir le cou ; car le Seigneur votre Dieu est le Dieu des dieux et le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, puissant et redoutable, qui ne fait pas acception de personne et ne se laisse pas corrompre par des présents, il fait droit à la veuve et l'orphelin, il aime l'étranger, auquel il donne pain et vêtement. C'est le Seigneur ton Dieu que tu craindras, c'est lui que tu serviras seulement, à lui tu t'attacheras, par son nom seul tu feras serment. Il est ta gloire, il est ton Dieu, il fit pour toi ces exploits merveilleux que tu as vus de tes yeux.

Après les Apostiches de l'Octoèque :

Gloire, t. 3

Scrupuleusement, Pères saints, * vous avez gardé la tradition apostolique ; * selon la vraie foi vous avez enseigné * la doctrine de la Trinité consubstantielle ; * réunis en concile, vous avez rejeté le blasphème d'Arius, * réfuté Macédonius, l'adversaire de l'Esprit, * condamné Nestorius, Eutychès, * Dioscore, Sabellius et Sévère le sans-chef. * Nous vous prions d'intercéder pour que, sauvés de leurs erreurs, * nous puissions garder, toute notre vie, la pureté de la vraie foi.

Maintenant...

Selon la volonté du Père, * tu as conçu du saint Esprit le Fils de Dieu * sans le concours d'une mère * né du Père avant les siècles ; * pour nous tu l'as enfanté sans père selon la chair, * tu l'as allaité comme un enfant nouveau-né ; * sans cesse intercède auprès de lui * pour qu'à nos âmes il épargne tout danger.

Après le tropaire dominical du ton occurrent :

Gloire, t. 8

Sois glorifié par-dessus tout, ô Christ notre Dieu * qui sur terre as établi nos Pères saints comme des flambeaux * et grâce à eux nous as tous conduits vers la vraie foi : * Dieu de miséricorde, Seigneur, gloire à toi.

Maintenant...

Toi qui es né de la Vierge et souffris pour nous la croix, * qui par ta mort vainquis la mort et nous montras la Résurrection, * ne dédaigne pas ceux que ta main a façonnés ; * montre-nous ton amour, ô Dieu de miséricorde, * exauce les prières de celle qui t'enfanta * et sauve, Sauveur, le peuple qui espère en toi.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque (de la Résurrection : 4, de la Mère de Dieu : 2), puis ces deux canons des saints Pères (8).

Ode 1, t. 3

« Chantons pour le Seigneur notre Dieu * qui fit merveille autrefois : * sur la mer Rouge il sauva le peuple d'Israël, * il engloutit ses ennemis ; * à lui seul offrons nos chants, car il s'est couvert de gloire. »

Plantés dans la maison de Dieu par la foi, * pour le monde les Pères saints ont fait fleurir * la doctrine orthodoxe en prêchant * divinement la Triade incréée, * Trinité indivisible et unique divinité.

Le Dieu qui s'est fait homme * de la Vierge Mère pour nous sans subir de changement, * les Pères saints l'ont prêché * en deux natures et une seule personne sans division, * proclamant sa perfection sans changement ni confusion.

Les pontifes du Christ t'ont confié * comme tables divinement gravées, glorieuse Euphémie, * la juste définition de la foi : * sans faille tu l'as tenue en ta main * et gardée, par tes prières, de toute hérésie.

Nous te chantons, Vierge Mère de Dieu, * pour le Seigneur nouveau trône des Chérubins ; * toi seule, tu es la source d'immortalité * qui fais jaillir sur le monde la vie * et le flot où nous trouvons la guérison.

t. 8

« À la tête de ses chars le Pharaon fut englouti * grâce au bâton de Moïse * autrefois, merveilleusement, * lorsqu'en forme de croix * il frappa la mer et la fendit, * mais il sauva Israël qui put fuir * et passer à pied sec * en chantant un cantique au Seigneur. »

La sainte assemblée des Pères * qui retentit jadis * contre l'hérésie d'Eutychès * a défini en la personne du Sauveur * deux natures indivisibles, * suivant en cela clairement * et de façon irrévocable * les enseignements de notre Père saint Cyrille.

Des hommes de grande foi * au nombre de six cent trente, * rejetant l'erreur d'Eutychès * et l'hérésie de Sévère, ont déclaré : * C'est en deux natures * que nous prêchons le Christ, * suivant en cela * les paroles du bienheureux Cyrille.

Anathème à celui * qui se refuse de prêcher * en deux natures et deux énergies * le Verbe du Père, le Christ ; * ainsi a décrété sagement * le quatrième Concile, en effet ; * et nous disons bienheureux * les saints Pères de cette assemblée.

Glorieux, ce qui fut dit * d'âge en âge à ton sujet, * ô Marie, Mère de Dieu * qui as accueilli en ton sein * la Parole de Dieu, * demeurant vierge cependant ; * après Dieu tu es le seul appui, * c'est pourquoi nous te chantons d'un même cœur.

« Ma bouche s'ouvrira * et s'emplira de l'Esprit saint : * j'adresse mon poème à la Mère du

Roi ; * et l'on me verra, en cette fête solennelle, * chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »

Ode 3, t. 3

« Mon cœur est affermi dans le Seigneur, * en mon Dieu je relève le front, * car il n'est d'autre saint que toi, Seigneur. »

Que toute la terre soit dans la joie * et qu'exulte avec les Anges le ciel * en mémoire des Pontifes du Christ.

En la prairie de la sainte définition * de la foi orthodoxe cueillons et savourons * les beaux fruits que nos saints Pères ont fait pousser.

Pontifes, assiégeant la citadelle de l'erreur * avec les moyens de la foi, * vous avez fait crouler les bastions de l'hérésie.

Imitant l'Écriture, Euphémie, nous te disons : * mieux que tout genre d'aromate se répand * de tes vêtements le parfum de la foi.

Divine Mère ayant reçu dans ton sein, * puis en la chair enfanté notre Dieu, * implore-le pour notre salut.

t. 8

« Au commencement, par ton intelligence, tu affermis les cieux * et tu fondas la terre sur les eaux ; * ô Christ, rends-moi ferme sur la pierre de tes commandements, * car nul n'est saint * hormis toi, le seul Ami des hommes. »

Vous qui étalez impudemment * les paroles de Sévère au venin mortel, * soyez à jamais confondus, * vous éloignant de l'Église * comme des loups et des chiens ravisseurs.

Nous, les tenants de la vraie foi, * nous adorons le Créateur et Sauveur * en deux natures, deux volontés * et deux énergies qui ne peuvent se diviser, * et nous rejetons à jamais l'hérésie de Sévère.

Venez, fidèles, réprouvons clairement * l'erreur de Sévère, d'Eutychès et de Jacques, * de Théodore et de Dioscore avec eux ; * et célébrons par des cantiques divins * les saints Pères du quatrième Concile.

Plus haute que les Chérubins, les Séraphins, * tu es apparue, ô Mère de Dieu, * car seule, Vierge pure, tu as reçu dans ton sein * le Dieu que nul espace ne peut cerner, * et nous fidèles, en nos hymnes incessantes nous te disons bienheureuse.

« Garde sous ta protection, * ô Mère de Dieu et source intarissable de la Vie, * tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes ; * dans ta divine gloire * accorde-leur la couronne des vainqueurs. »

Cathisme, t. 4

Pour le monde clairement, * bienheureux Pères, vous êtes devenus * des flambeaux resplendissants de vérité, * consumant les blasphèmes des bavards hérétiques, * éteignant les tourbillons enflammés * des doctrines impies ; * Pontifes du Christ, intercédez pour notre salut.

Gloire... Maintenant...

Ô Vierge, empresse-toi de recevoir * les prières que nous t'adressons ; * très-sainte Dame, présente-les * à ton Fils et ton Dieu ; * apaise la détresse de ceux * qui accourent vers toi ; * déjoue les ruses du Mauvais * et renverse l'ardeur * de l'ennemi qui combat tes serviteurs.

Ode 4, t. 3

« À l'écoute de ta voix, je suis rempli de frayeur, * saisissant tes œuvres, je te glorifie. »

Mieux que joyaux d'or ou d'argent, c'est la définition de la foi * qu'ont offerte comme parure les Pères saints à l'Église.

Suivant les Pères en leur confession de la foi, * de façon orthodoxe nous chantons le Sauveur de l'univers.

Acclamons les Pontifes divinement convoqués * comme gardiens de la foi et célébrons le Sauveur.

Euphémie, te conformant aux souffrances du Seigneur, * tu lui ressembles par les flots de ton sang.

Le mystère de ton ineffable enfantement * éclaire ciel et terre, ô Vierge immaculée.

t. 8

« C'est toi ma force, Seigneur, * toi ma puissance, * toi mon Dieu et mon allégresse ; * sans quitter le sein du Père, * tu as visité notre pauvreté ; * aussi avec le prophète Habacuc je te crie : * Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »

Dis-nous, Sévère, est-il bien vrai * qu'une seule nature est le Verbe éternel, * le reflet du Père et son propre Fils ? * Or, si tu parles ainsi, * c'est une autre nature que tu as désignée : * la chair et le Verbe, en effet, * ne sont pas une, mais deux substances, malheureux !

En disant «une seule nature du Verbe incarnée», * le docteur et pontife alexandrin * évoquait la nature de l'humanité * sans nul mélange ni changement, * enseignant à ceux qui désirent * penser selon la vraie foi * les deux natures et volontés.

Nous tous, les fidèles, nous proclamons * deux natures du Christ sans confusion * et flétrissons toute hérésie * de Dioscore et d'Eutychès, * suivant en cela * la définition des Pères saints * et les paroles de Cyrille.

Tu es le char des Chérubins, * divine Mère immaculée, * l'habitacle, le logis * du Verbe du Père, notre Dieu, * qui assuma la chair en tes chastes entrailles ; * sans cesse nous le glorifions, nous prosternant devant celui * qui s'incarna de toi en deux natures.

« L'ineffable projet divin * de ta virginale incarnation, * Dieu très-haut, le prophète

Habacuc * l'a saisi et s'écria : * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Ode 5, t. 3

« Fils de Dieu, fais-nous don de ta paix, * hors de toi nous ne connaissons d'autre Dieu * dont la gloire, avec le Père et l'Esprit, * soit chantée jusqu'au plus haut des cieux. »

Comme phares lumineux, vous avez éclairé * l'Église du Christ qui combattait de nuit * et ses fils, vous les avez initiés, Pères saints, * après le baptistère, aux divins enseignements.

Resplendissant des rayons de la clarté divine, * Pères saints, vous avez dissipé * sous l'éclat de la doctrine et le feu de vos pensées * la récente berlue des hérésies.

Euphémie, ayant conçu en esprit dans ton cœur * la crainte de Dieu par la foi, * c'est l'esprit de la confession salutaire * que tu as enfanté par ta langue.

Vierge pure, tu enfantas de façon merveilleuse * le Dieu fait chair sans confusion ni changement * et qui, en leur union, a conservé * la perfection à l'une et l'autre de ses natures.

t. 8

« Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible ? * Malheureux que je suis, * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé ; * fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »

Sévère, ne confonds pas * injustement les natures du Christ, * car les bienheureux pontifes et docteurs, * unanimes, ont exposé * et par l'univers enseigné que le Christ * est une seule personne en deux natures.

Il a clairement pris la nature humaine, * le Verbe du Père, bien qu'éternel, * lui l'ami des hommes, car il voulait, * après notre chute, nous prendre en pitié ; * aussi je proclame * ses deux natures et ses deux volontés.

Le quatrième concile rejeta * Sévère et Dioscore, qui blasphémaient contre le Christ, * et confirma le tome de Léon, * évêque de Rome, définissant * bel et bien les deux natures du Sauveur * qui ne peuvent se diviser.

Ayant l'assurance d'une Mère auprès de ton Fils, * Vierge toute-sainte, nous t'en prions, * ne refuse pas ta protection * au peuple chrétien, * car tu es notre unique propitiation * devant le Christ notre Maître et Seigneur.

« L'Univers est transporté * par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, * car tu as porté dans ton sein * le Dieu transcendant * et tu mis au monde un Fils intemporel * qui accorde le

salut * à ceux qui chantent ta louange. »

Ode 6, t. 3

« Ceux qui approchent le seuil d'éternité * et risquent d'être emportés par la houle des tentations, * Ami des hommes, ne les méprise pas lorsqu'ils te crient : * Sauveur, sauve-nous comme jadis tu sauvas * du monstre marin le prophète Jonas. »

Célébrons par des hymnes sacrées * les pontifes que Dieu a réunis, * nous tous dont l'âme fut illuminée par la doctrine qu'ils ont définie * et disons tous ensemble au Sauveur : * sauve-nous comme du monstre le prophète jadis.

Offrons aux Pères saints nos louanges et faisons * leur éloge en psalmodiant : * Par toute la terre a retenti * le message de vos enseignements, * grâce auxquels nous avons pu chanter la Trinité.

Plongeant dans l'abîme des pensées, * les Pères en ont extrait sagement * la perle précieuse de la foi, * afin d'illuminer divinement * par la fidélité au Christ le cœur des croyants.

Euphémie, en répandant ce flot de sang * qui coule par miracle de ton corps, * c'est l'erreur des impies que tu noies * et tu guides vers le havre de la foi * les fidèles qui chantent : Sauveur, * sauve-nous comme du monstre le prophète jadis.

Réjouis-toi, infranchissable porte du Seigneur, * buisson qui brûles sans être consumé, * réjouis-toi, vase d'or et montagne non taillée, * Mère de Dieu, notre espérance de toujours, * forteresse de ceux qui ont confiance en toi.

t. 8

« Sauveur, accorde-moi ton pardon, * malgré le nombre de mes péchés ; * de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie ; * c'est vers toi que je crie ; * Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »

Les deux lettres que Cyrille * jadis a envoyées * à Succensus, évêque d'Orient, * dénoncent l'erreur de Sévère en prêchant, * selon la vraie doctrine, le Christ.

En deux natures et deux énergies * Cyrille prêche le Christ * et de Sévère renverse

l'hérésie ; * c'est pourquoi nous nous en tenons * aux enseignements du docteur alexandrin.

Nous les fidèles, à juste titre, ô Marie, * nous te proclamons à la fois * Vierge et pure Mère de Dieu, * fermant ainsi la bouche à Nestorius * et de Dioscore rejetant l'hérésie.

« Célébrant cette divine et sainte fête * de la Mère de Dieu, * venez, fidèles, battons des mains, * glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »

Kondakion, t. 8

Le message des Apôtres et l'enseignement des Pères saints * affermissent l'unité de la foi pour l'Église : * portant la tunique de vérité * tissée par la révélation céleste, * elle dispense fidèlement * et fortifie le grand mystère de la foi.

Ikos

Écoutons l'Église de Dieu nous crier, en une sublime proclamation : * Qu'il vienne à moi et qu'il boive, celui qui a soif ! * C'est dans le cratère de la Sagesse que je mêle mon vin ; * je l'ai mêlé à la parole de vérité ; * et l'eau que je verse n'est pas celle de la contestation, * mais celle de la concorde dans la foi * dont boit le nouvel Israël à qui Dieu apparaît en disant : * Regardez et voyez, je suis le même, je n'ai pas changé, * je suis Dieu au commencement comme après le temps, * il n'en existe pas d'autre que moi. * Ceux qui prennent part seront rassasiés * et loueront le grand mystère de la foi.

Synaxaire

Ce même jour, nous faisons mémoire des six cent trente Pères saints et théophores réunis à Chalcédoine pour le quatrième concile œcuménique, ainsi que des trois cent dix-huit Pères du premier concile œcuménique, celui de Nicée, des cent cinquante Pères du deuxième concile œcuménique et premier de Constantinople, des deux cents Pères du troisième concile œcuménique, celui d'Ephèse, des cent soixante-cinq Pères du cinquième concile œcuménique et deuxième de Constantinople, et des cent soixante-dix Pères du sixième concile œcuménique, troisième de Constantinople.

Astres resplendissant au ciel mystique, Pères,

faites qu'en mon esprit rayonnent vos lumières.

Par les prières de nos saints Pères, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 3

« Dans la fournaise les Jeunes Gens * ont éteint l'ardente flamme et reçu, * pour leur foi, la céleste rosée. »

La mémoire des Pères a brillé * sur le monde et par la foi * illumine tout le genre humain.

Les Pères vénérables ont consumé * comme ronces les hérésies * sous les rayons de leurs miracles noblement.

Sans cesse, fidèles, vénérons * les Pères théophores en glorifiant * le roi de gloire, le Christ.

Euphémie, toi qui as allumé * la flamme de l'amour divin, par la foi * tu consumas les invisibles Chaldéens.

Comme la Mère du Seigneur célébrons * sans cesse la Vierge, ineffablement * demeurée telle même après l'enfantement.

t. 8

« La condescendance de Dieu * troubla le feu à Babylone autrefois ; * c'est pourquoi les Jeunes Gens * dansaient d'un pas joyeux dans la fournaise, * comme en un pré fleuri, et ils chantaient : * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

En confessant le Christ * en deux natures et deux énergies * sans confusion ni changement, * nous rejetons l'erreur de Sévère ; * c'est pourquoi nous chantons à celui qui a souffert la Passion * en assumant la chair : Béni es-tu, notre Dieu.

Celui que nous voyons, comme uni à la chair, * sur la croix et dans le sépulcre, * nous le savons aussi * dans le sein du Père, comme Dieu très-haut, * et lui chantons d'un même

chœur : * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

D'Arius, qui abaisse la divinité, * rejetant le vide et la division * et de Sabellius détestant l'hérésie, * contre ces ennemis de la Trinité * nous chantons à la Triade incréée : * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ô Dieu, parlant de toi, * nous te chantons selon la foi * comme le Seigneur de l'univers, * Père du Fils unique Jésus Christ, * Père dont procède uniquement * l'Esprit consubstantiel, éternel comme toi.

« Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, * les fidèles du Dieu très-haut, * mais affrontèrent généreusement * le feu qui les menaçait, * et ils chantaient dans la fournaise : * Seigneur digne de louange, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

Ode 8, t. 3

« Prêtres, bénissez le Seigneur * qui s'est montré dans la fournaise de feu * descendant auprès des enfants des hébreux : * exaltez-le dans tous les siècles. »

Venez, fidèles, célébrons de tout cœur * la mémoire annuelle des saints Pères * dans l'allégresse et glorifions notre Dieu * qui les a ceints de couronne dans les cieux.

Vous les tours inébranlables de la foi, * les havres de la patrie céleste, intercédez * sans cesse pour ceux qui de partout * célèbrent votre mémoire sacrée.

Les éclairs de vos divins enseignements * ont éclipsé l'aveugle doctrine d'Arius * et fait connaître, au lieu de son étrange berlue, * aux fidèles les clartés de la vraie foi.

Pères théophores, éclairés * par la lumière véritable du Christ, * vers la connaissance des justes enseignements * vous conduisez tout fidèle vous célébrant.

Comme lampe du divin rayonnement * la martyre Euphémie répand la vraie foi * en tout temps sur qui l'acclame fidèlement * et la glorifie dans tous les siècles.

Vierge sainte, quelle femme, comme toi, * a gardé, après l'enfantement, la virginité, * mis au monde et allaité comme un enfant * celui que glorifie tout être sur la terre comme au ciel ?

t. 8

« Sept fois plus que de coutume, * dans sa fureur le tyran des Chaldéens * fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur ; * mais, lorsqu'il les vit sauvés * par une force plus puissante, il s'écria : * Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur * et vous, prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »

Que rougisse le visage et que se ferme la bouche * de qui ne proclame l'unique Fils * en deux natures, sans division * ni changement ni confusion ; * car nous tous, les fidèles, * nous croyons communément que le Christ * possède non point deux personnes, mais deux

natures, * deux volontés ainsi que deux énergies.

Vous tous qui vous rangez * sous le nom de Jacques, disparaissez * loin de nous ; est-ce, par hasard, * qu'en son nom vous avez été baptisés * jadis, quand on vous a plongés dans les

fonts ? * En vous séparant de la grâce du Christ, * vous déraisonnez comme lui * et comme lui vous serez confondus.

Le quatrième Concile, * celui de Chalcédoine, a rejeté * Dioscore, Sévère et Eutychès, * et banni pour toujours * les ronces de leurs hérésies * confondant les natures du Sauveur * loin de la sainte Église du Christ, * avec laquelle nous proclamons la vraie foi.

Comme un triple flambeau, la Divinité * rayonne le seul éclat * de l'unique nature partagée en trois personnes : * le Père qui engendre éternellement, * le Verbe consubstantiel et l'Esprit qui règne avec lui : * jeunes gens, bénissez le Seigneur * et vous, prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.

« Les nobles Jeunes Gens dans la fournaise furent délivrés * par celui qui est né de la Mère de Dieu ; * ce qui jadis n'était qu'une image * maintenant devient réalité, * puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter : * Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui haute gloire, louange éternelle. »

Ode 9, t. 3

« Vierge sainte, buisson non consumé, * Mère de Dieu et de la divine Clarté, * notre espérance, nous te magnifions. »

La mémoire des saints Pères en ce jour * invite l'Église du Christ * à célébrer leur fête dans la joie.

De leurs paroles divines les Pontifes sacrés * ornent l'Église du Christ comme de fleurs, * en puisant aux multiples grâces dans les prés de l'Esprit.

Fidèles, disons bienheureux ces cratères divins * qui ont mêlé pour l'Église du Christ * ce vin de la divine connaissance, la définition de la foi.

En toi, sainte Martyre, nous magnifions * celle qui, pour avoir acquis l'esprit du Christ, * a reçu la grâce de demeurer incorruptible en son corps.

Éternelle Trinité, par les prières des saints Pères * accorde une part de ton royaume à tous ceux * qui célèbrent leur mémoire sacrée.

Toi qui par la parole as enfanté le Verbe ineffablement * et délivré les êtres raisonnables de la folie des passions, * pure Mère de Dieu, nous te magnifions.

t. 8

« Le ciel fut saisi de stupeur * et les confins de la terre furent frappés d'étonnement * lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair ; * et ton sein est devenu plus vaste que les cieux : * ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »

Sévère a quitté l'Église du Christ * et, par suffrage des Pères saints, * pour son blasphème et ses discours * a reçu la punition qu'il méritait * en se voyant banni hors du cercle des Docteurs.

Sévère, pourquoi mêles-tu les natures du Christ, * en introduisant confusion et changement, * en assignant les souffrances de la croix * et la sépulture à l'impassible divinité * du Fils unique et Verbe de Dieu, ce que nous rejetons comme une erreur.

Créateur né de la Vierge, * renverse l'audace et l'orgueil des ennemis * ainsi que les complots des mal-pensants ; * rends inébranlable l'assemblée des fidèles et relève leur front, * affermis notre foi, pour que nous puissions tous te magnifier.

« Que tout fils de la terre exulte en esprit, * tenant sa lampe allumée, * que les Anges dans le ciel célèbrent avec joie * la sainte fête de la Mère de Dieu * et lui chantent : Réjouis-toi, * ô bienheureuse et toujours-vierge, * sainte Mère de Dieu. »

Après l'exapostilaire de la Résurrection :

Exapostilaire des saints Pères

Femmes myrophores

De nos saints Pères en ce jour célébrant la mémoire, * par leurs prières nous te demandons, Maître de tendresse : * de toute erreur et de toute hérésie sauvegarde ton peuple, * Seigneur, accorde- nous de chanter la gloire * du Père, du Verbe et du saint Esprit.

Théotokion, t. 3

En deux natures et deux volontés, * en une seule personne, ô Vierge immaculée, * tu enfantes d'inexprimable façon * le Dieu qui a voulu jusqu'à la Croix * se faire pauvre pour nous, * divine Mère, pour nous enrichir de sa divinité par sa Résurrection d'entre les morts.

Laudes

On chante 5 stichères de l'Octoèque dominical, selon le ton occurrent, puis ces 3 stichères des saints Pères.

t. 6

Réunissant tout leur savoir spirituel * sous la conduite de l'Esprit, * les Pères saints rédigèrent divinement * le bienheureux symbole de foi * dans lequel ils proclamèrent très clairement * le Verbe coéternel au Père qui l'engendra * et consubstantiel, en toute vérité, * suivant l'enseignement des Apôtres divins.

Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos Pères, * à ton nom louange et gloire éternellement.

Recevant toute clarté de l'Esprit saint, * les saints Pères ont proclamé, * sous l'inspiration de Dieu, le mystère de la foi, * court en paroles, mais riche de sens, * et, comme des hérauts du Christ, s'inspirant * des enseignements évangéliques * et de la sainte tradition, * ils ont reçu d'en haut la révélation lumineuse * et, tout brillants de clarté, * ils ont défini les dogmes divins.

Assemblez devant lui tous les Saints * qui par un sacrifice scellèrent l'alliance avec lui.

Réunissant tout leur savoir pastoral * et mus par une juste indignation, * les saints Pasteurs chassèrent, comme avec la fronde de l'Esprit, * les loups redoutables et pestiférés * qui avaient glissé de la plénitude de l'Église * dans une maladie incurable conduisant à la mort ; * en cela les Pères saints ont agi * comme les nobles serviteurs du Christ * et les initiateurs du message divin.

Gloire...

Le chœur des saints Pères * accourus depuis les confins de l'univers * a proclamé l'unique essence et l'unique nature * du Père, du Fils et de l'Esprit * et transmis clairement à l'Église * le mystère de l'enseignement divin ; * aussi, les célébrant dans la foi, * nous les disons bienheureux et chantons : * divine garde du Seigneur, * astres étincelants du firmament spirituel, * bastions imprenables de la Sion mystique, * suaves fleurs de Paradis, * bouches du Verbe toutes dorées, * vous dont l'Église tire sa fierté, * vous la splendeur de l'univers, * intercédez pour nos âmes auprès du Seigneur.

Maintenant...

Tu es toute bénie, Vierge Mère de Dieu, * car celui qui a pris chair de toi a triomphé de l'Enfer ; * par lui Adam et Ève furent délivrés de la malédiction ; * la mort fut mise à mort et nous avons été vivifiés ; * c'est pourquoi nous élevons la voix pour chanter : * Béni sois-tu, ô Christ notre Dieu qui l'as voulu ainsi. Gloire à toi.

Grande Doxologie. Tropaire de Résurrection. Litanies et Congé. L'Eothinon se chante au narthex.