9 JUILLET. Mémoire du saint hiéromartyr Pancrace, évêque de Taormine

VÊPRES

Lucernaire, t. 2

Lorsque Pierre, le coryphée des Apôtres divins, * parcourant le monde, l'affermissait, * il trouva en toi une pierre de grand prix * et te désigna comme fondateur d'Église,

Bienheureux, * pour renverser les temples et les stèles des faux-dieux * par divine puissance du Verbe qui a voulu, * en sa bienveillance, prendre chair * afin de vivre parmi les mortels.

Par ta parole chassant * les esprits funestes du mal, * Pancrace, tu as rendu spirituels * les peuples, par grâce de l'Esprit, * ouvrant les sillons de leur cœur * pour y verser le bon grain, * que tu présentes au céleste Jardinier, * en intercédant pour les fidèles qui t'acclament, saint Martyr.

Du Couchant tu as fait * un Levant de clarté spirituelle, * lui portant comme soleil la divine connaissance de celui * qui de la Vierge s'est levé ineffablement pour nous ; * puis, te couchant dans le martyre, Père saint, * tu t'es levé dans la lumière sans soir ; * maintenant que les miroirs ont disparu, * tu contemples la beauté désirable du Maître des combats.

Gloire... Maintenant... Théotokion

Ô Vierge, tu protèges, en ta bonté, * par la puissance de ta main * tous les fidèles qui se réfugient vers toi ; * devant Dieu nous, les pécheurs, * n'avons d'autre défense que toi, * affligés que nous sommes au milieu des périls ; * aussi, Mère du Dieu très-haut, nous nous prosternons devant toi : * délivre tes fidèles serviteurs de toute adversité.

Stavrothéotokion

Toute-pure, quand tu vis * le Créateur de l'univers * souffrir de nombreux outrages et sa mise en croix, * tu gémissais en disant : * Seigneur très-digne de nos chants, * ô mon Fils et mon Dieu, * toi qui désires honorer ta création, * comment souffres-tu le déshonneur en ta

chair ? * Ami des hommes je glorifie ta condescendance et ta miséricorde infinies.

Tropaire, t. 4

Des Apôtres ayant partagé le genre de vie * et devenu leur successeur sur leur trône, * tu as trouvé dans la pratique des vertus * la voie qui mène à la divine contemplation ; * c'est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, * tu luttas jusqu'au sang pour la défense de la foi ; * saint Pancrace, pontife et martyr, * intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il sauve nos âmes.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis ce canon du Saint, œuvre de Théophane.

Ode 1, t. 1

« Chantons tous une hymne de victoire * pour les merveilles de notre Dieu * qui de son bras puissant a sauvé Israël * en se couvrant de gloire. »

L'Église, solidement fondée * sur l'assise de tes paroles, te reconnaît, * Pancrace, comme pierre de grand prix * et pour cela vénère ta mémoire en ce jour.

Prêchant l'Unité de trois personnes * en l'identité de nature, tu as dissipé * les ténèbres des sans-Dieu, afin d'illuminer * les peuples à la clarté de tes enseignements.

Sous l'araire de ta divine prédication, * Pancrace, ayant renouvelé * les cœurs jadis en friche et desséchés, * tu les as rendus fertiles par la foi.

De toi, Vierge pure, s'est levée * la source illuminant de sa clarté * les confins du monde, le Seigneur Jésus ; * par lui ceux de l'ombre et des ténèbres ont vu clair.

Ode 3

« Puisse mon cœur s'affermir * en ta volonté, Christ notre Dieu, * comme toi-même tu as affermi * sur les eaux le second ciel * et sur ses bases l'univers, * ô Seigneur tout-puissant ! »

Soutenu par l'Esprit divin, * tu as chassé les esprits du mal * et tes prières, comme des

leviers * ont abattu les temples des faux-dieux * pour édifier des églises du Seigneur, * Pontife digne d'admiration.

Sous le tranchant de ta prédication, * vénérable Père, tu as retranché * les épines de l'erreur * et planté l'enseignement du salut * dans les âmes préparées * par la croissance des vertus.

Vu que tu avais reçu * les purs rayons de l'Esprit saint, * l'Apôtre coryphée * t'envoya vers l'Occident, * vénérable Père, pour y dissiper * les ténèbres des sans-Dieu.

Nuée resplendissante de clarté, * urne d'or de notre Dieu, * plus vaste que le ciel, * sublime échelle de Jacob, * nous les fidèles, ô Vierge inépousée, * nous te disons bienheureuse.

Cathisme, t. 4

En victorieux champion de la foi, * saint Pancrace, avec les Anges dans le ciel * tu intercèdes pour notre salut en présence du Seigneur.

Recevant notre prière, ô Vierge immaculée, * lorsque nous cherchons refuge sous ta sainte protection, * ne cesse pas, nous t'en prions, * d'intercéder auprès de ton Fils * pour qu'il sauve tes fidèles serviteurs.

Ode 4

« Prophète Habacuc, tu as prévu en l'Esprit * l'incarnation du Verbe et l'annonças, disant : * Lorsque s'approcheront les ans, tu seras connu, * au temps fixé tu te révéleras ; * gloire à ta puissance, Seigneur. »

Exhalant le feu du Paraclet, * saint Pancrace, tu as consumé l'erreur * et, comme un phare illuminant, * tu as guidé les naufragés des cultes païens * vers le havre de la divine volonté.

Pierre, ayant bu à satiété * t'envoya à la pierre d'angle, * comme un fleuve pour abreuver les âmes désolées * et pour assécher les torrents de l'impiété * sous les cours de sa divine prédication.

Par ta vie resplendissant * de beauté divine, tu as fait pâlir * les assauts des noirs démons * et, dissipant les ténèbres des sans-Dieu, * en fils du jour tu as changé ceux qui suivirent tes enseignements.

Ton message a retenti, * resplendissant du clair savoir du Christ, * grâce auquel la sagesse des païens devint folie * et fut réduite en cendres celle des méchants, * sage Pancrace, pontife et martyr.

Ô Vierge, en deux natures et volontés * tu as enfanté le Verbe fait chair * qui a montré merveilleusement les portes du salut * à ceux qu'avait asservis l'erreur, * Vierge pure et toute-digne de nos chants.

Ode 5

« Fils de Dieu, donne-nous ta paix, * nous ne connaissons nul autre Dieu que toi, * et c'est ton nom que nous portons ; * tu es le Dieu des vivants et des morts. »

Par tes miracles tu as pris les peuples en tes filets, * par ta parole furent abattus les temples des faux-dieux, * saint Pontife, et tu as édifié * de splendides églises pour le renouveau des mortels.

De ton sang tu empourpras ton ornement sacré, * mais tu asséchas le sang offert en sacrifice aux démons * et, victorieux, tu es monté * recevoir ta couronne dans le ciel.

Le mur des idoles s'est écroulé devant toi, * une porte s'est ouverte pour les nations * et la grâce divine s'est répandue * dans le cœur des croyants.

En ton sein comme pluie le Christ est descendu, * Vierge pure, pour assécher * le flot des dieux multiples * et verser la connaissance divine sur le brasier de l'erreur.

Ode 6

« Imitant Jonas, ô Maître, je te crie : * À la fosse arrache ma vie ; * Sauveur du monde, sauve-moi * quand je chante : Gloire à toi. »

Ayant répandu sur ton esprit en abondance * la grâce et la lumière, Jésus, * notre Dieu, notre illumination, * a sauvé les peuples de l'erreur par ta parole.

Tu délivras les peuples des libations * et du sang offerts aux divinités ; * puis, immolé, Pancrace, comme agneau, * tu t'es offert à Dieu en sacrifice vivant.

Ton culte, ce fut l'Évangile de Dieu * et tu as brillamment scellé de ton sang * les divins enseignements, * saint Pancrace, pontife et martyr.

J'étouffe sous les coups de mes pensées stériles : * vers la lumière du salut et de la vie * ramène-moi, ô Vierge immaculée * qui as conçu le Christ Sauveur.

Kondakion, t. 4

Sur Taormine, Pancrace, tu brillas * tel un astre resplendissant, * saint pontife martyr * qui témoignas pour le Christ : * intercède auprès de lui pour qui te chante, Bienheureux.

Synaxaire

Le 9 juillet, mémoire du saint hiéromartyr Pancrace, évêque de Taormine.

S'étant posé lui-même comme fondement,

des pierres du martyre édifia sa demeure

Pancrace qui le neuf, passée la dernière heure,

du Tout-puissant peut voir la maison dignement.

Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7

« Dans la fournaise, les Jeunes Gens * ne furent touchés ni gênés par le feu ; * et tous trois d'une seule voix * te bénissaient, Sauveur, en disant : * Dieu de nos Pères, tu es béni. »

En ton sang, Pancrace, tu fus plongé * après avoir baptisé les foules dans les eaux * et tu es allé vers le Christ, plein de joie ; * en ses parvis, te voilà divinisé, * si près de lui, Pontife bienheureux.

Ceux qui enfonçaient dans les eaux de perdition, * tu les en as tirés par l’hameçon de tes paroles * et sous la pluie de tes oraisons * tu asséchas les troubles fonds de l'erreur, * saint pontife du Christ.

La pierre inébranlable t'a posé * comme base et solide fondement * de l'Église sacrée, * par laquelle s'effondre la perversité * de l’ennemi puéril.

Seule toute-pure t'ayant trouvée, * de ton sein très purement naquit le Verbe de Dieu, * divine Épouse tout-immaculée ; * de la souillure provoquée par les passions * il purifie les croyants.

Ode 8

« Le Seigneur et Créateur * que les Anges dans le ciel * servent avec crainte et

tremblement, * vous les prêtres, chantez-le, jeunes gens, glorifiez-le, * peuples, bénissez, exaltez-le dans tous les siècles. »

Léché par le feu de multiples tentations, * tu demeuras sain et sauf, * l'esprit fortifié * par de brillantes contemplations, * sage Père, et tu fus un glaive retranchant * le taillis des multiples faux dieux.

À la connaissance du Christ * menant les foules, tu accomplissais * des signes et des prodiges éclatants, * prédisant clairement l'avenir * en prophète divin * sous l'inspiration du Paraclet

Montrant au peuple l'image du Créateur, * celle qu'il assuma volontairement * en s'unissant à nous, * par elle tu accomplissais * des miracles prodigieux * pour refouler la honte des multiples faux dieux.

En ton sein le Christ comme pluie * est descendu pour abreuver * toute créature, en vérité, * asséchant, ô Vierge, les torrents bourbeux * du culte des faux-dieux, * comme notre unique Bienfaiteur.

Ode 9

« La Source vivifiante qui ne tarit, * le chandelier de la Lumière tout-doré, * le temple vivant du Seigneur, * son tabernacle immaculé, * plus vaste que la terre et le ciel, * c'est la Mère de Dieu que nous fidèles, nous magnifions. »

Pierre, ayant de ses clartés * illuminé ton âme et ton esprit, * tu partis vers l'occident * comme un astre aux mille feux, * Pancrace, pour éclairer de tes enseignements * ceux qui avaient chu dans le gouffre de l'erreur.

Sachant que la vénération * de l'image va au modèle représenté, * en tout lieu tu exposas * celle de Jésus notre Dieu, * illustre Père, pour éliminer * les statues des démons.

Toi qui déjà brillais de splendeur pontificale, * tu resplendis de l'éclat des martyrs, * voyant dans l'allégresse de ton âme * et contemplant la gloire de Dieu, * saint Pancrace, joyau * des pontifes et des martyrs.

Cette lumineuse festivité, * admirable Pancrace, ton peuple et ta cité * la célèbrent dans la joie * et te glorifient avec foi : * les bénissant comme leur pasteur, * ne cesse pas d'intercéder pour nous tous.

Fais-nous grâce, lorsque nous chantons * l'ineffable enfantement * de ta Mère vierge, Seigneur ; * par ses prières sauve des passions, * des épreuves et de toute affliction * tes serviteurs, Ami des hommes et Bienfaiteur.

Exapostilaire, t. 3

Saint Pierre, le roc de la foi, martyr Pancrace, t'a posé * comme socle et base de l'Église, solidement ; * sauvegarde ton troupeau de tout dommage causé * par l'ennemi, avec lui, Père saint.

C'est toi seule que nous avons choisie * comme médiatrice auprès de ton Fils et ton Dieu, * nous tous, les fidèles crucifiés avec lui ; * divine Génitrice, ne cesse donc pas * d'intercéder pour nous qui te chantons avec foi.

Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.